J'ai une truelle et un passeport...

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mardi 5 juillet 2011

Mon carbet à Awala


La semaine dernière je suis retournée à Awala-Yalimapo avec Coquine Copine.


Et oui… c’est l’fun Awala… et ça nous permet de passer du temps avec Merveilleuse Résidente (elle habite là-bas!) – et son fils Robin (Hood) Résident – qui nous accueille toujours avec générosité.


En fait, ce billet ne vise qu’à rendre jaloux mes collègues qui sont en rédaction et tous ceux qui travaillent à la maison.


Voici donc mon environnement de travail de la semaine dernière :


Carbet extérieur avec un hamac siouplait!


Note :

Le hamac me servait à faire la sieste réfléchir entre deux paragraphes histoire de mettre mes idées en place. C’est un AUTHENTIQUE hamac de travail Kali’na qui ne sert que pour les choses sérieuses et jamais pour s’adonner au vice de la procrastination. JAMAIS. En vue de procrastiner, je ne consulte que des sites sérieux. Par exemple celui-ci.


Vue de l’extérieur. Remarquez les poteries Kali’na qui servent à inspirer l’archéologue.



Vue de la doctorante qui réfléchit. Remarquez le cerveau qui surchauffe.



Le coin de l’ethnologue.

J’entends le lectorat s’interroger… mais qu’est-ce qu’un carbet?

Question pertinente, s’il en est une.


Le carbet est la maison traditionnelle des Amérindiens de Guyane et du bassin amazonien en général. C’est un abri construit en bois et recouvert de palmes (feuilles de palmier). L’agencement de la structure permet d’accrocher facilement les hamacs (de travail).


Merveilleuse Résidente m’a dit qu’un carbet bien construit restait étanche environ six ans.


Détail du tressage des palmes.



Un carbet traditionnel à Awala.



Un autre moins traditionnel avec des murs, mais c'est très beau.



Je n’ai malheureusement pas vu de tortues, je n’ai été que très peu à la plage et pas à la bonne heure. Toutefois, il y avait une cérémonie particulière à Awala. Complètement impressionnant et très intéressant. Je vous en parlerai peut-être dans un prochain billet.


Je dois auparavant réfléchir, car un membre influent de la communauté Kali’na m’a dit…sans savoir que je te tenais un blog… que je ne devais pas écrire sur ce que j’avais vu au village en fin de semaine… Je m’interroge encore à savoir si c’est une blague, si c’est vrai ou s’il a fait de la psychologie inverse pour que j’aie le goût d’écrire sur le sujet… c’est un mystère mystérieux… est-ce une question de tradition…


Je ne sais plus quoi en penser, monsieur T!


En passant, merci (on ne remercie pas là-bas! Je m’y fais difficilement. Je devrais m’y habituer dans deux ou trois siècles, en attendant je vais être obligée de désherber le jardin la prochaine fois…) à vous et votre famille pour l’accueil, les explications généreuses et la superbe fin de semaine. Je dis félicitations à madame J. pour le cachilipo (plat Kali’na typique à base de jus de manioc), vraiment j’ai adoré!


Avis aux amis, j’ai récupéré la recette grâce à la générosité de madame J., si vous mettez la main sur du jus de manioc… Je suis intéressée.

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