Les deux ou l’inverse, l’un ou l’autre, un lien de causalité existe-il, postulat, conséquence, hypothèse, conclusion…?
Arggg! Fracture du crâne… Un autre mystère mystérieux.
L’œuf ou la poule…? La poule ou l’œuf…?
Ce n’est pas ici que vous trouverez la réponse…
D’ailleurs, la meilleure réponse que j’ai trouvée à cette énigme, énigme à laquelle l’homme tente de répondre depuis des siècles et des siècles rappelons-le, se trouve ici. Amen.
Bref. Assez de philosophie pour aujourd’hui. C’est quand même vendredi soir et la semaine a été longue pour tout le monde.
Pour répondre à l’interrogation du lectorat à la suite de la lecture du titre de ce billet : Est-ce une métaphore ou est-ce qu’elle va vraiment nous parler «œufs et poulets»?
La réponse est : Bin quin, que je vais vous entretenir et tenter de vous divertir avec un billet traitant d’œufs et de poules. Si Foglia est capable, je ne vois pas pourquoi je le ne pourrais pas.
Comme vous pouvez le constater, j’ai confiance en mes capacités.
La barre est haute, très haute. Tentons de réaliser un billet à hauteur de vos attentes.
Le stress est grand… Par chance, la cocotte est photogénique…
Ok. All right. Let’s go.
Faque, y paraît qu’à Montréal il y a un débat à propos de l’acceptation, ou non, des poules en milieu urbain. Ah bon… Vue d’ici, j’éprouve quelques difficultés à analyser la situation afin de me positionner dans le débat. D’autant plus qu’à Cayenne, la question ne se pose pas : il y a des poules en milieu urbain. Point.
Ceci est particulièrement vrai dans l’entourage bigarré du Service d’Archéologie de la Guyane où je travaille.
En fait, une bonne partie du quartier est squatté et qui dit squat guyanais dit Péruviens, Colombiens, Brésiliens, Haïtiens, aaalouet-te gentille aaalouet-te… Chats, chiens, poulets, peut-être des chèvres à certains endroits… Amoncellements d’objets variés, les squatteurs ont une propension à l’accumulation… Et/ou autres curiosités, comme ce Péruvien installé en Guyane qui a demandé à Adorable Moustique Frinquant et je cite : «On m'a dit qu’il y a des Québécois qui travaillent ici, je venais voir si c’était pas de la bullshitt»… le mec a vécu à Montréal quelques années.
Percevez-vous l’ambiance du lieu?
Disons que c’est extrêmement divertissant comme cadre de travail. En plus, si on a le temps (ce qui n’est pas exactement mon cas), il est possible de perfectionner ses langues secondes, espagnol, portugais, créole, en plus on a le choix du patois. C’est cool! Vive le multiculturalisme!
Revenons-en aux poules.
Alors ces volatiles, comme le veut leur design physiologique, pondent quotidiennement. C’est l’évidence même, mais encore faut-il que les poulettes trouvent un endroit propice pour faire leur job et c’est à ce moment que le laboratoire d’archéologie et le dépôt des collections entrent en jeu.
Cette semaine, une des poules a décidé d’adopter notre lieu de travail pour pondre ses petits cocos.
Ça fait trois jours que la poulette nous fait l’immense honneur de nous pondre des œufs. Trois œufs en trois jours. Un dans une caisse d’artéfacts (on essaie de lui restreindre l'accès au dépôt et au labo parce que ce n'est pas nécessairement génial pour la pérennité des collections), deux dans un nid creusé dans la gravel. On n’a pas encore testé le produit, je vous en redonnerai peut-être des nouvelles, c’est le Guilleret Dauphin qui a hérité des cocos.
Je ne sais pas si j’y goûterai, car si la cocotte continue son business au labo, je vais sortir mon espagnol des grandes occasions. J’ai bien l’intention de remettre le fruit de mes trouvailles aux propriétaires du volatile. Si j’arrive à les identifier.
Y a-t-il une différence entre le cot cot en colombien et en péruvien? D’ailleurs, comment dit-on cot cot en espagnol? Il faut bien que j’interroge la poule sur ses origines ethniques…
Aussi grâce à ce gentil poulet, j’ai pu réaliser un rêve, un fantasme. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours eu envie de pourchasser un poulet avec un balai en criant chou, chou, chou, chou, chou et pout pout pout pout pout… Ben, j’ai pu le faire… Deux fois… La première avec le balai et l’autre avec l’appareil photo. Que du bonheur.
Pis, Grand Maître, je parle de Foglia là... est-ce que je me suis bien débrouillée?
Aparté
Voici un autre animal qui traîne au Service d'Archéologie vers 12h12 parce qu'il a faim: Papa Chat, aussi connu sous le nom de Couillu. Il est laid, galeux et ... (devinez).
La plupart du temps lorsqu'on le voit, on s'exclame:
— Ah! Papa Chat. Hey! Coquine copine, ton chat est là!
— C'est pas mon chat... grrr! répond invariablement Coquine Copine.
Je me devais de le mentionner pour la postérité.
Aparté 2
Ce message s’adresse à PETA. Aucun animal n’a été torturé ou mutilé dans la perspective de la publication de ce billet. En effet, le balai avec lequel j’ai pourchassé le poulet n’avait plus de poils sur la brosse, probablement à cause d’un séjour prolongé sur un site archéologique.
Ok, Ok. J’avoue tout… La poule me prend quotidiennement en grippe et badtrip légèrement à mon approche, mais sans plus. Demain, le brave animal ne se souviendra plus de rien et nous pondra un autre œuf. Tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes.
— Est-ce une métaphore ou est-ce qu’elle discute véritablement «œufs et poulets»?